II – LES ETUDES SUPERIEURES ET L’ENTREE DANS LA VIE ACTIVE

La vie suit son cours, je quitte le collège en province, retour à la capitale au lycée. Je fais la connaissance de Melle et nous devenons très proches. En terminal, je dois quitter mon pays natal pour poursuivre mes études en Europe. Nous sommes à la fin de l’été 1992.  La séparation avec Melle est très dure à vivre.

Je poursuis mes études cahin-caha de mon côté. De même Melle aussi le sien.

Melle était catholique et par le biais de rencontres diverses et variées, elle s’est rapprochée du protestantisme évangélique. Elle s’y est finalement convertie et est devenue chrétienne évangélique.

A l’été 1996, nous nous revoyons et elle commence à me parler de Dieu. Ce qui n’était pas notre sujet de conversation à l’époque. Je dois avouer que ce sujet m’ennuyait quelque peu mais j’écoutais religieusement à cause du respect que j’avais pour le Seigneur. Il faut dire au passage que l’écoute est l’une de mes principales qualités. Elle m’offre une bible Louis Segond, que j’ai toujours aujourd’hui. Je suis aussi assez conservateur.

Fin de l’épisode estival. Je retourne en Europe à mes études laborieuses. Et le temps fuit, la vie suit son cours. Je ne fréquente toujours pas l’église catholique et la bible est à mon chevet. Quelques rares fois, je l’ouvre pour lire quelques passages mais je cela ne m’intéresse pas particulièrement. Je la referme aussitôt et la replace à mon chevet. C’est ma « protection », ma bonne conscience (esprit fétichiste). Cette bible restera soit à mon chevet soit dans ma bibliothèque jusqu’à ce jour.

En 2001, Melle est venue passée un court séjour en France pour des vacances. Nous nous sommes revus, remémorés le bon vieux temps. Et bingo, j’ai droit à une autre séance d’annonce de la bonne nouvelle. Cette fois ci cela ne m’ennuis pas. J’écoute toujours avec beaucoup d’attention sans pourtant chercher à en savoir un peu plus. Son séjour prend fin et elle s’en retourne au pays.

Cette année 2001 est une année précieuse pour moi car je valide enfin mon diplôme d’étude supérieur (un master en gestion et administration des entreprises). Apres un parcours estudiantin totalement chaotique dû à des orientations hasardeuses.

Suite à des conseils de la famille, nous décidons de rester en France afin d’acquérir de l’expérience professionnelle (ma copine et moi). Nous disposons d’un titre de séjour mention étudiant avec interdiction de travailler sans autorisation préalable. C’est le début d’un parcours encore chaotique qui va durer plusieurs années.

J’en tire une grande leçon de vie sur le plan académique (faire très attention à ses choix d’orientations) et spirituel, j’ai prié et demandé l’aide su Seigneur pour valider ce diplôme.

Quelques semaines après son séjour européen, Melle m’a fait parvenir un courrier pour me faire prendre conscience de ma situation professionnelle, amoureuse et spirituelle. Car à cette époque j’étais en rébellion contre Dieu. Il faut interpréter cette rébellion plus comme un éloignement. J’étais loin, très loin du Seigneur. J’avais beaucoup de respect pour Lui mais je ne m’en souciais pas. Je ne l’invitais pas dans ma vie. Je vivais ma vie sans Lui. Estimant que je pouvais y arriver sans Lui.

Et elle m’exhortait à me réconcilier avec notre Dieu car contrairement à ce que je pensais, Lui avait la solution à tous nos problèmes. Et des problèmes, j’en avais !

 Mais il y avait une condition, il fallait que je l’invite dans ma vie, il fallait que j’accepte Jésus comme mon sauveur et Seigneur. A l’époque, je n’étais pas prêt à accepter Jésus dans mon cœur. Je n’étais pas prêt à renoncer au monde et à ses plaisirs éphémères et je voulais m’en sortir par mes propres moyens sans l’aide de Dieu (orgueil, rébellion renforcée). J’ai donc rangé soigneusement cette lettre quelque part dans mes affaires.

L’année 2002 suit son cours tant bien que mal ponctué par des petits boulots et des stages. Je fais un stage au mercure la défense (Groupe Accor) chez Mme Ess. Tout se passe bien, c’est super cool, les collègues sont sympas. Tout va bien. Ce n’est pas la panacée mais on se maintient avec ce qu’on a ! 

J’ai toujours ma bible, je crois que je ne l’ai pas touché depuis un long moment. J’ai toujours la fameuse lettre de Melle qui est bien rangé quelque part.

 A la fin de mon stage chez Mme Ess, j’enchaine sur un autre contrat toujours au sein du Groupe Accor mais cette fois au Mercure Montparnasse. C’est moins sympa. Je suis dans un bureau sans fenêtre au sous-sol avec mon responsable qui fume. Quelle horreur ! Je vais très souvent m’oxygéner à l’extérieur. Et on glisse paisiblement de 2002 à 2003.