Mon témoignage – Partie 4

Mon témoignage – Partie 4

IV – LA DELIVRANCE / LE CHOIX

La petite voix

Voilà je suis bien installé en plein cœur de mon désert (la main invisible m’a conduit dans ce désert. Quand le Seigneur veut te parler, il doit t’extirper du brouhaha. Le seul endroit disponible, c’est le désert. Il y a beaucoup de gens autour de toi ; mais malgré cela, tu es seul avec toi-même) 

Et là, un évènement assez troublant se produit. Apres ce baptême, à mesure que ma douleur montait en puissance, c’est comme si j’entendais une voix qui me parlait et qui disait ceci : « reviens à moi, reviens à moi,… »  Je ne comprenais pas ?

Dans ce désert dans lequel j’ai été conduit, était-ce un ange qui me parlait, Jésus, Dieu, le Saint Esprit … !? Je ne saurai répondre !

Cela n’a pas duré longtemps, environ deux – trois jours à peu près, et à des moments différent de la journée.

Je ne savais pas comment interpréter ce phénomène. Mais il fallait que je sois attentif pour percevoir cette voix masculine, fine, douce, basse, vraiment basse.

Plus les jours passaient, plus J’étais stressé, opprimé, fatigué, tourmenté, insomniaque, humilié et j’étais sur le point de basculer dans du coté obscure à savoir l’escroquerie et toutes sortes de trafic dans le seul but de m’en sortir financièrement et pouvoir subvenir aux besoins de ma famille.

J’étais à un doigt  de prendre une décision qui allait me faire basculer dans l’illégalité et la condamnation de la société. J’avais atteint un niveau de tiraillement et d’oppression intérieur que je n’avais jamais vécu auparavant. Spirituellement parlant, j’étais dans les ténèbres complets.

Mais en même j’entendais toujours cette voix, cet appel, un appel qui me disait : »Non Franck tu es sur la mauvaise pente, reviens à moi! ». 

Une décision à prendre

Il fallait agir, prendre une décision ; l’heure du choix avait sonné. Il n’était plus possible de demeurer dans ce statut quo. Je comprends aujourd’hui comment un homme peut basculer dans l’illégalité et poser des actes pénalement condamnable sans s’embarrasser de scrupules qui n’apportent rien et surtout ne résolvent pas les problèmes.

Mais il y a de ma part une forte, très forte résilience. Dans ma tête je suis fort, je résiste à la douleur, je fais bonne figure et en même temps il y a mille et une questions qui me traversent l’esprit. Comment je fais le tri entre tout ça ? Quelle décision prendre et comment savoir que c’est la bonne ??? J’avance mais je sens que je vais exploser un plein vol. La pression est trop forte. J’ai vraiment besoin d’aide. Vers qui me tourner ? Vers quoi me tourner ? Je suis introverti, je garde tout pour moi c’est un trait de personnalité et aussi un défaut majeur dans certains cas.  

Et un jour de ce mois de décembre entre le 15 et le 20 décembre 2003, mes tourments avaient atteint le point culminant. Le fardeau était devenu trop lourd à supporter, je n’en pouvais plus.

Et ce fardeau était là pour me détruire, pour détruire ma vie, ma famille, mes projets, mes espérances…

Personnellement, je n’ai jamais eu de pensées suicidaires mais j’ai médité l’isolement, l’éloignement, en fait la fuite en avant.

L’isolement n’est-il pas le premier pas avant la pensée suicidaire et ensuite vient le passage à l’acte ?                                                                                            

Ce qui me raccrochait à la vie, me permettait d’opposer une résistance, faible, mais aussi efficace, c’est mon éducation familiale et religieuse. C’est ce que moi j’appelle mes points d’ancrage. Ce sont ces points d’ancrage qui me permettaient de tenir le coup.

L’heure du choix avait sonné. C’était là, maintenant, il fallait se lancer, se jeter à l’eau (le lâcher prise). Cela supposait une confiance totale, pleine et entière dans la direction que j’allais prendre. Après cela, plus de questionnement, je m’avance dans cette direction sans  me poser aucune autre question. Cela signifiait une confiance absolue dans ce choix .

Je n’ai pas eu le courage de faire le choix de la fraude. Je n’allais plus pouvoir regarder mes parents, ma famille, mes proches dans les yeux. Même si ce choix était louable.

Ce désert, cette épreuve douloureuse, cette voix, n’était-ce pas l’occasion d’un rendez-vous divin ? Comment savoir ??

J’ai donc pris la décision de répondre à l’appel de cette voix. J’ai ressorti la lettre de Melle.

Je disais plus haut que la volonté de vouloir m’en sortir par mes propres moyens était si forte que j’étais prêt à effectuer des délits passibles de condamnation pénale. Ce que j’ai alors fait, intuitivement, j’ai rassemblé tous les documents qui m’auraient permis d’accomplir mes basses besognes, je les ai jetés dans une poubelle métallique et je les ai brulés. En effectuant cet acte, j’ai senti comme un petit poids qui me quittait. Mon fardeau s’allégeait un peu !!

Ensuite, au salon, j’étais seul ce jour à la maison, je me suis mis à genoux et j’ai récité une prière qu’il y avait dans cette lettre

(SEIGNEUR, Eternel Dieu, je te demande pardon pour tous mes péchés. Je me repens sincèrement devant toi pour toutes mes offenses et mes iniquités : vol ; mensonge ; fornication,… En 1 jean 1 9 tu déclares que si nous confessons nos péchés, tu es fidèle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquité. Purifie-moi dans le sang de Jésus-Christ venu en chair pour le pardon de mes péchés. Que son sang me justifie devant toi. Seigneur Jésus, viens habiter dans mon cœur. Je te reçois comme Seigneur et Sauveur personnel. Sois le maitre de ma vie.)

Je confessais mes péchés, je me repentais de mes iniquités, je demandais pardon au seigneur Jésus sur la base du 1jean 1: 9 et je l’acceptais comme mon seigneur et sauveur personnel et enfin je lui demandais de venir habiter dans mon Cœur. J’ai fait cette prière avec mon cœur, avec foi et en m’abandonnant totalement au Seigneur Jésus.

J’aime à dire que les trois dimensions de mon être étaient alignés, l’esprit, l’âme et le corps.

L’inattendu !

Suite à cette prière, quelque chose d’extraordinaire s’est passé.

J’ai commencé à me sentir léger.

J’avais la sensation d’être lié, enlacé, je me suis senti libéré.

J’étais extrêmement préoccupés, voir tourmentés; je me suis senti libéré de ces tourments.

Ils se sont envolés, ils ont disparus comme par enchantement.

Je me sentais tellement léger  comme une plume (je fais 98 Kg).

J’ai ressenti une paix totale dans mon cœur, la paix de Dieu m’a complètement envahi.

Je crois que je peux dire que j’ai vu une infime partie la gloire de Dieu.

J’étais triste, j’ai recommencé a avoir le sourire

Je portais un fardeau qui était devenu insupportable ; et puis, plus rien !

Le lendemain j’ai fait pareil, j’ai ressorti la lettre, je me suis mis à genoux et j’ai encore fait cette prière. Alors que ce n’était pas la peine car j’étais déjà délivré de cette oppression.  


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